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des jours et des livres
4 mai 2014

Le Horla, Guillaume Sorel d'après Maupassant, Rue de Sèvres

horla

Au hasard des rayons de ma librairie, je suis tombée sur le dernier album de Guillaume Sorel. J’avais lu avec plaisir ses précédents albums, donc celui-ci fut aussitôt vu, acheté et lu.

Sorel adapte ici la seconde version du Horla de Maupassant.

Sur les bords de Seine, dans une grande et belle demeure, un homme mène une existence solitaire, avec un couple de domestiques, un chat pour seul compagnon. Il regarde passer les bateaux, parmi eux, un navire brésilien retient son attention. Depuis quelques jours, le maître des lieux se sent fatigué, mélancolique, il dort mal. La nuit venue, il cauchemarde, a l’étrange impression de sentir une présence. Las, il part chercher le repos dans le cadre mystique du Mont Saint-Michel. À son retour, les troubles recommencent, les évènements bizarres s’enchaînent : une carafe remplie au coucher est retrouvée vide à son réveil, du vin, des fraises sur la table de nuit disparaissent. Et toujours cette présence qu’il ressent…Il multiplie les stratagèmes pour résoudre cette énigme et s’en débarrasser. Tout cela restant sans effet, la situation devient de plus en plus effrayante. Le pauvre homme en vient naturellement à douter de sa santé mentale.

Sorel s’approprie véritablement le Horla en y ajoutant sa touche personnelle. Il y introduit le chat, personnage à part entière, animal mystérieux par excellence, qui anticipe les évènements. Ou encore il fait assister le personnage à une scène tirée des Diaboliques de Barbey d’Aurevilly, clin d’œil à un autre auteur phare de nouvelles fantastiques. La grande nouveauté est surtout celle de choisir de matérialiser ce Horla, ce courant d’air, ce spectre à forme humaine, qui permet d’enrichir l’univers visuel de la bande dessinée. Les planches lumineuses et sereines, en plans larges de la maison et de son environnement contrastent violemment avec celles en plans rapprochés des nuits du personnage, le visage marqué par l’effroi.

Les changements apportés par Sorel m’ont plutôt convaincue, je les ai trouvés pertinents, avec ce Horla, la magie opère encore une fois.

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Commentaires
S
Tu vois j'ai l'impression que pour les néophytes en BD il y a quelque chose à creuser sur les adaptations des classiques, l'Etranger ou le Horla semblent de belles réussites , du coup, je les note pour me familiariser avec le genre...et ton billet est très alléchant!
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